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jeudi 26 octobre 2017

Pour un sourire - Toutes les étapes de la couverture

Dans la lancée de la publication de "Pour un sourire", j'ai eu envie de vous faire découvrir les différentes étapes qu'il y a eu, du story board au dessin final, pour la couverture. Il se peut que je la refasse à l'avenir, dans ce cas, je tâcherai de mettre à jour cet article pour le montrer ici. ;)

couverture de Pour un sourire


Alors voila, quand vous arrivez sur ma page Tipeee, ou sur Mangadraft, vous trouvez une ou deux planches de BD. Vous les lisez, mais voilà, il n'y a que 5, 7, 9 pages. J'ai mis beaucoup de temps à finaliser ces planches et à la publier... Et que je me suis dit que ce serait intéressant de vous montrer pourquoi.


Tout a commencé durant les 24 h de la BD, quand est arrivé le thème du super héros farceur. après avoir écrit pas moins de 7 pitchs différents, je me suis arrêté sur celui de ce qui deviendrait "Pour un sourire". J'ai crayonné les personnages, cherchant un graphisme plus rond et épuré que ce que je fais d'habitude, une envie de changer de style et d'expérimenter un peu. Un dérapage de mon critérium est devenu la principale caractéristique du héros, un cheveu récalcitrant dont les mouvements révèlent ses émotions.



Je me suis ensuite attaquée au story board, cherchant la composition de l'image de la couverture et des planches, travaillant les textes. Etape indispensable, qui m'a pris plusieurs heures. Quand je suis arrivée au bout de ce travail, il ne me restait que le temps de faire les crayonnés de la BD. J'aurais pu tenter de le faire directement au feutre-pinceau, avec des cases à main levée, en noir et blanc, mais j'ai préféré une version inachevée dont le résultat me plaisait vraiment. 


C'est cette version, au crayonné, qui a été publiée sur le site des 24 h de la BD.


Puis, j'ai décidé de reprendre et de terminer cette BD, avec un encrage, et surtout une mise en couleur, puisque l'avais pensé les couleurs comme faisant partie de la narration. Mais plusieurs mois après, je voyais de nombreux défauts à ces planches faites dans l'urgence. j'ai donc entrepris de les reprendre et de fignoler le crayonné, afin de corriger un maximum de ses défauts avant de passer à l'encrage, notamment en ayant une perspective correcte...



Le choix de la technique d'encrage a aussi été une grande affaire. Je pensais à la base faire un encrage au feutre pinceau, mais après de nombreux tests, j'ai préféré investir dans une plume, dont le trait, plus rond et homogène, correspondait mieux au résultat attendu.

Ci dessus, différents essais. Les deux premiers ont  été réalisés au feutre-pinceau, avec une colo au copic pour le premier, à l'encre pour le deuxième. Les deux suivants ont étés faits  à l'encre, avec un test, puis une case de la BD définitive...


J'ai donc encré à la table lumineuse, et dans la souffrance, car c'est un outil avec lequel je ne suis pas encore à l'aise.



Puis j'ai scanné et imprimé l'encrage sur une feuille à part, pour pouvoir travailler à l'encre sur un papier suffisamment épais. (difficile d'encrer directement sur ce papier, car avec 300 g, on de discerne plus très bien les détails du crayonné, ce qui donne un résultat imprécis)

Pour les couleurs, j'ai utilisé de l'encre de chine et du gris de la marque Sennelier, pour pouvoir alterner entre gris chauds et gris froids. Une troisième couleur, composé d'encre de chine à laquelle s'ajoute un peu de rouge, est utilisé en lavis pour la peau et d'autres éléments tirant sur le rouge.
Enfin, pour les éléments colorés, ce sont des encres Sennelier, pures ou presque, qui viennent sauter aux yeux au milieu de la grisaille de leur univers. Il m'a fallu plusieurs tests pour arriver à composer la gamme des couleurs rabattues, au début je voulais utiliser un bleu plus vif, mais ça fonctionnait mal. Je l'ai donc remplacé par le gris Sennelier, qui a une teinte plus froide que mon encre noire. A partir de là, j'ai pu composer ma gamme de gris colorés, en utilisant un mélange d'encre de chine et d'encres de couleur pour les nuances de peau et autres rehauts tirants sur le rouges.

Une fois la colo terminée, il est temps de la scanner, pour la finaliser. Effacer les taches et autres imperfections, régler les niveaux et les couleurs, puis ajouter les textes afin d'aboutir, enfin, à la planche définitive.

Je pars d'un brut de scan, comme celui ci dessous, pour aboutir à l'image finale postée au début de l'article...


Alors, est-ce que vous imaginiez le travail qui se cache derrière ces petites planches de BD ? ;)

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