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jeudi 3 mai 2018

Escapade sur le Belem, photos et dessins - Jour 1 : Grand frais

Allez, il paraît qu'il n'y a pas que Sweet Suicide dans la vie, faisons donc un petit interlude en partant en voyage !

Certains d'entre vous le savent peut-être, je suis partie quelques jours sur le Belem ce mois-ci, pour faire le tour de la Bretagne en trois mats avec ma Maman unique et préférée (c'était son cadeau de Noël) Cela à commencé par un réveil à 5 h du matin pour aller en voiture jusqu'à Concarneau, le lieu du départ. Dans la lumière du petit matin, j'admire le bateau sans réaliser pleinement que je vais passer trois jours dessus. J'approche en bondissant (d'ou la photo au cadrage approximatif), avec un émerveillement teinté d'inquiétude. Allais-je être comprendre quoi que ce soit à cette armée de cordages ? !


Nous installons nos sacs, sur l'entrepont, puis avons un quartier libre durant lequel nous explorons le pont et prenons des photos. Je sors mon carnet de croquis pour commencer à le remplir. Le temps est couvert, et il y a du vent, mais ça n'entame en rien notre moral ! 



A peine ai-je pu admirer les cordages amoureusement lovés qu'on nous appelle pour le discours d'accueil. C'est le moment de découvrir l'équipage et notre rôle sur le bateau. Je commence à prendre des notes, un peu triviales peut-être, mais utiles pour la vie à bord. Le discours du second est émaillé de mots pleins d'exotisme.


On nous distribue des mugs numérotés qui correspondent à notre numéro de couchage et nous permettre de découvrir notre programme et les tâches prévues à bord. Nous nous installons et découvrons que nous prendrons le quart entre quatre et huit heure du matin. La dure vie de marin ! 

Cela fait, le Belem commence à manœuvrer, aider du bateau pilote. La tâche a des airs de créneau pour poids lourd, et nous n'avons pas d'autre rôle pour l'instant que d'admirer les lieux et ne pas traîner dans les pattes de l'équipage. J'en profite pour faire une série de croquis sur le vif. Après cela, nous avons droit à une explication rapide de l'anatomie du bateau. J'ai l'impression qu'on me verse un baquet de mots nouveaux sur la tête, mais j'arrive quand même à saisir une bonne partie des explications, avec une orthographe aléatoire (heureusement pour moi, j'avais écrit au crayon papier dans l'intention de mettre au propre plus tard ! ;) )



Une fois le port derrière nous, nous découvrons ce que veut dire "Grand frais" La mer est gentiment animée, pas de quoi inquiéter l'équipage, mais assez pour donner l'impression que les nouveaux venus ont eu un coup dans le nez. Le vent et le roulis me grisent, et je sens les pieds décoller du pont quand nous redescendons les vagues, comme un ascenseur. Je suis ravie.


Nous sommes invités à descendre dans la batterie pour le repas de midi. Ambiance un peu sérieuse, je comprends après coup que beaucoup commencent à lutter contre le mer, qui me laissera un peu nauséeuse. Je décide donc de rester sur le pont pour profiter du retour du soleil et admirer la vue.



Après nous avoir laissé un peu de répit, le second nous reprend en main pour l'indispensable exercice de sécurité, puis annonce que l'on va commencer à hisser les voiles. Certains malheureux ne sont pas en état, mais ma mère et moi nous prêtons à la manœuvre. Quelle fierté après avoir tiré sur les cordages de voir les premières voiles se déployer et claquer au vent.


On nous apprend aussi à accomplir une besogne essentielle sur un voiler : lover les cordages, c'est-à-dire les ranger en cercles avant de les fixer sur le cabillots, afin qu'elles ne s'emmêlent pas, ne fassent tomber personne et ne restent pas sur le pont humide. Une tâche que j'aime tellement que je fais du zèle en commençant à lover des cordes préparées pour une manœuvre ! Me voila cataloguée.





Le reste de l'après midi se déroule entre manœuvres, croquis, discussions et observation des lieux. La nausée me décourage bientôt de rester le nez dans mon carnet, et je saute lâchement le repas du soir, un peu trop barbouillée. Je le regrette une fois dans mon lit, quand je découvre que finalement, si, j'avais faim. Heureusement, je connais le chemin des cuisine et trouve une banane à grignoter et retourne dans ma bannette pour une nuit agitée.

La houle, le vent, tout cela balance le navire dans tous les sens, et celui-ci grince, crisse, craque. La nuit s'annonce difficile, et la perspective d'être réveillé à quatre heures pour le quart de nuit nous inquiète un peu. Heureusement pour moi, je parviens à trouver la parade, en prenant mon téléphone pour mettre mes écouteurs et entendre une musique familière couvrir le bruit ambiant. Finalement, je parviens à m'endormir... à moitié. 

La suite un autre jour, parce que l'article est déjà assez long comme ça et que j'ai beaucoup trop d'autres choses à faire. J'espère quand même que cet aperçu vous aura plu ! 
On se retrouve vendredi pour une nouvelle planche des 7 voiles ! 

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